L'obstacle
Dans mes cours sur la gestion des conflits, je vois avec mes étudiants des notions sur la résolution de problèmes. E.A.O.-V.B.R. étant destiné à répondre à des besoins d'un public, il n'allait bien évidemment pas échapper à ce genre de difficultés et combiner celles de deux terrains : D'un côté, celui de l'enseignement et de la société, de l'autre, celui de la programmation.
Côté enseignement et société, ce sont les mêmes difficultés que mon père rencontraient habituellement sur le terrain auxquelles il a fallu faire face : Des habitudes, des pratiques antédiluviennes, des stéréotypes et préjugés sur l'enseignement de l'orthographe, ... . Je n'y reviens pas ici.
Je vais m'intéresser au deuxième terrain, celui de la programmation.
Il fallait une personne ressource pour encoder puis faire réaliser par la machine ce que mon père faisait habituellement et conserver ainsi son savoir-faire.
Après la disparition des écrans relationnels du deuxième programmeur, j'ai cherché avec mon père un programmeur et chaque fois, nous avons butté sur un obstacle qui pouvait prendre deux formes : Soit le logiciel à réaliser était trop simple soit il devenait trop complexe.
Cela peut sembler incohérent, je tente de vous expliquer.
Pour programmer, il faut un programmeur et programmer ce n'est pas gratuit.
Le plus facile est donc de conclure un deal. Trouver un étudiant qui va développer le programme dans le cadre d'un travail de fin d'étude. C'est ce qui s'était passé pour la deuxième forme d'E.A.O.-V.B.R.. Mais dans le cadre d'un TFE, l'étudiant doit montrer ses compétences de programmeur. Or, chaque fois que nous expliquions les grand principes du programme tombait la même analyse. Le programme à réaliser est trop simple et ne prouvera pas les compétences de l'étudiant. Puisque les textes sont faits et qu'il n'y a qu'une routine de programmation qui branche vers les remédiations, le reste n'est que de l'encodage de dactylographe !
Expliquer l'obstacle du trop complexe va être plus compliqué et peut-être plus nébuleux.
Il faudrait pour rendre l'objet intéressant développer une forme d'intelligence artificielle qui prendrait les productions de l'élève ou lui proposerait des textes lacunaires encodés par l'enseignant. Puis, il faudrait que ces documents soit analysés par le programme qui reprenant le vocabulaire de base modifierait le texte et le mettrait sur un niveau accessible aux compétences de l'élèves. Sur base des erreurs de l'élève, des remédiations lui seraient proposées avec des circuits facilitateurs. Et la, évidemment, cela commence à dépasser les compétences d'un programmeur, il faut adjoindre d'autres spécialistes de la langue française branchés sur les mêmes conceptions que mon père. On ne les a pas trouvé et aujourd'hui mon père n'est plus la.
En y repensant, l'obstacle était peut-être dans sa tête ?
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