B.O.L. : Bases Orthographe Lexicale

De Vocabulaire de base de la langue écrite à Base Orthographe Lexicale

BOL

B.O.L. : Bases Orthographe Lexicale

Présentation

Comme toute langue, le français évolue. C’est un fait social qui ne peut être détaché de la communication. Il s’agit de plus en plus de transmettre un maximum d’informations en un minimum de temps dans un souci d’efficacité pour s’adapter aux nécessités du monde actuel. L’écrit et davantage l’oral, qu’on le veuille ou non, même si les puristes s’en inquiètent, ont un fonctionnement plus incertain et relâché dans des situations de vie de communication courante (messages GSM). Qu’en est-il plus précisément de l’orthographe lexicale ? Peut-on croire sincèrement, en ce début de XXIème siècle, où l’ordinateur est omniprésent dans notre vie quotidienne et où l’audio-visuel règne en maître dans les moyens d’expression, que l’orthographe ne doive pas évoluer dans le sens d’une simplification raisonnable. Les récentes rectifications orthographiques proposées, même si elles sont encore fort timides (37 mots seulement sur 3.000 de notre nouveau Référentiel Orthographique de Base), montrent la voie à suivre pour réduire les anomalies les plus criantes (chariot comme charrette – corole comme école- évènement comme avènement - il me plait comme il se tait). L’orthographe doit devenir un outil d’usage pratique dont l’acquisition doit se révéler suffisamment aisée et rapide pour laisser davantage de temps libre aux exercices de rédaction spontanée. Quant à la délimitation de la matière qui doit faire l’objet de l’apprentissage, des recherches fondées principalement sur les fréquences (travaux de l’équipe de Louvain : Pirenne, Dubois, Buyse complétés par les recherches de Ters, Mayer et Reichenbach) ont mis en évidence l’utilité de recourir à un Vocabulaire Orthographique de Base de 3.680 mots pour fournir au maître de l’enseignement primaire les mots sur lesquels concentrer ses efforts en priorité, ce corpus garantissant une couverture à plus de 90 % de nos besoins en situation de communication écrite courante. 


Avec la méthode B.O.L., les erreurs n'y couperont pas !


Cet objectif considéré comme un impératif trop ambitieux a été ramené à quelque 3.000 mots dont 1.500 à étudier en priorité au cours des 2 premiers cycles de l’enseignement primaire qui peuvent être réduits à 1.200 pour éviter toute difficulté. En l’absence de recherches scientifiques récentes sur le vocabulaire écrit utilisé actuellement, on peut néanmoins considérer que les chercheurs s’accordent pour limiter en un premier temps les prétentions orthographiques à un corpus de base de 1.000 à 1.500 mots facilement identifiables à partir d’études comparatives portant sur les travaux précités (Nina Catach – LOB et François Ters – Les 1.000 mots fondamentaux). On n’insistera jamais assez sur l’importance et la nécessité d’en vérifier constamment l’assimilation et de s’assurer de leur emploi correct dans les productions écrites courantes. Ce premier référentiel devrait constituer un guide sûr pour une étude progressive, rationnelle, scientifique et efficace des mots à étudier en priorité en fonction du niveau de compréhension et des possibilités réelles de l’apprenant. Ils ont fait l’objet d’une programmation en trois étapes de difficulté croissante de 50 séquences chacune (textes et phrases lacunaires à raison de 10 mots par séquence pour une démarche d’auto-apprentissage adaptée et contrôlée. • 500 mots en VBR1  Indice de difficulté 12,64 (1er cycle) (7/8 ans) • 500 mots en VBR2  Indice de difficulté 16,56 (2ème cycle) (9 ans) • 500 mots en VBR3  Indice de difficulté 18,89 (2ème cycle) (10 ans) (Seuls 38 mots sur 1.500 ont été éliminés de ma version antérieure, soit 2,53 % des VBR 1,2 et 3). Pour pallier toute difficulté, il suffira d’éliminer 2 mots par séquence d’apprentissage pour se concentrer sur les 400 mots prioritaires par niveau (1.200 mots au lieu de 1.500). Les études comparatives quant au vocabulaire orthographique programmé pour le 3ème cycle de l’enseignement primaire (VOB Rivière, 1987 – Vocabulaire Etat, 1985 – Listes orthographiques, Chartrand, Simard et Sol, 2006) révèlent que, si un large consensus existe pour 84 % des 1.500, mots proposés, il n’en reste pas moins vrai que de nombreuses questions se posent pour les 16 % restants. Des remaniements s’imposaient. Ils n’ont été rendus possibles que par une expérimentation en E.A.O. pendant plus d’une vingtaine d’années auprès d’élèves de l’enseignement spécialisé et des classes de l’école primaire qui m’ont conduit à éliminer 500 mots dont la compréhension pouvait s’avérer difficile. D’une manière plus générale, voici succinctement résumés les principaux éléments pris en considération pour une actualisation des recherches : - élimination des mots devenus désuets (blé, bleuet, charrue, compagne, labourer, orgue pendule, tailler, valet ….) - introduction de mots nouveaux suffisamment attestés (astronaute, athénée, calculatrice, chinois, crédit, déchet, drogue, électronique, environnement, européen, GSM, handicap, hélicoptère, informaticien, informatique, Internet, lycée, pizza, plastique, pollution, satellite, skieur, touriste, université, wallon) - réduire le pourcentage des mots à compréhension difficile et à indice de difficulté élevé (accueil, acquitter, angoisse, assemblée, bienheureux, brigand, compagne, contentement, délaisser, disperser, dieu, effroyable, égard, enflammer, épouvanter, évêque, exemplaire, faiblir, interruption, marronnier, moqueur, nécessité, regret, valet, vierge) - réintroduire des mots dont l’élimination dans le VOB de l’Etat ne se justifie pas (église, congé, miracle, clocher, après-demain, adorer, aviation, chaussée, costume, gourmand, fièvre, saint, sot, salut, planète, mazout, ensoleillé, …) - accorder une importance plus réduite aux mots concrets qui n’ont pas une fréquence suffisante et qui figurent dans les listes canadiennes (asphalte, ampoule, autruche, bouc, cassonade, cerf-volant, citrouille, concombre, épingle, guimauve, navet, ketchup, pamplemousse, mitaine, nouille, perruche, quille, ….) Tout ceci pour proposer 1.500 mots pour le cycle 3 dont : • 750 pour la 5ème année primaire (échelon de difficulté – 20,1) • 750 pour la 6ème année primaire (échelon de difficulté – 22,08) Et pour nous résumer, notre nouveau référentiel orthographique de base compte 3.000 mots répartis en 5 paliers de difficulté croissante de la 2ème à la 6ème année primaire dont : • 500 mots pour le cycle 1 de l’enseignement primaire (7/8 ans) • 1.000 mots pour le cycle 2 (500 mots pour chacune des 2 années) (9/10 ans) • 1.500 mots pour le cycle 3 (750 mots pour le 5ème et la 6ème) (11/12 ans) Avec des degrés de difficulté de : • 12,64 pour la 2ème • 16,56 pour la 3ème • 18,89 pour la 4ème • 20,01 pour la 5ème • 22,08 pour la 6ème (451 mots sur 1.500 ont été éliminés de ma version antérieure, soit 30% des VBR 4 et 5 ; donc, au total, 489 mots sur 3.000 soit 16,3 %).

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